Histoire des vacances*



Définition : Vacances. Nom Féminin. Période de congés où l'on cesse son activité professionnelle ou scolaire (repos, voyage...)




Au Moyen Âge il existait déjà  des "vacances" qui correspondant à la période des moissons des mois d'été où les écoles fermaient pour permettre d'aller travailler dans les champs.
L'idée actuelle de vacances naît comme réponse à l'industrialisation et à l'urbanisation.
À part les classes nobles et aristocratiques qui vivent de voyage (notamment avec le Grand Tour, qui déjà à la fin du dix septième siècle commence à acquérir un véritable statut symbolique) et qui voient le voyage comme une expérience artistique et une croissance culturelle, bien peu gens, à la première moitié du dix-huitième siècle, pouvaient se permettre de partir en vacances et les plus pauvres voyagent généralement pour des raisons religieuses.
Les vacances arrivent donc à l'apparition des civilisations urbaines, contrairement au monde agricole qui, à cause du climat, ne dicte pas un rythme de travail continu tout au long de l'année. Au 19eme siècle, les vacances se répandent dans toute l'aristocratie et la bourgeoisie d'Europe occidentale. Elles correspondaient donc à la période où les classes supérieures de la société quittaient leurs demeures pour rejoindre des résidences secondaires, profiter de la nature. Mais le réel essor des vacances pour tous arrive dans les ans Trente, quand les congés payés font leur apparition, reconnus dans les contrats de travail des millions d'Européens salariés. Les vacances sont alors perçues différemment, elles deviennent un droit garantit par la loi.  À la fin des années 40, lors de la fin de la seconde guerre mondiale avec l'apparition des congés d'été, les vacances deviennent un moment où l'on se déplace, où l'on voyage. Avec l'essor de la publicité, de la télévision, les vacances deviennent incontournables bien qu'elles restent couteuses.
Le boom économique des années 60 permet à une multitude d'européens de partir en vacances et se faire plaisir. De plus à cette période la diffusion de l'automobile permet au famille de se déplacer plus simplement pour diverses destinations. 
Et la réaction  du monde du tourisme il ne tarde pas à arriver: usines balnéaires, premières installations de remontée, à la montagne. Les hôtels et villages touristiques se multiplient...Pour en arriver aujourd'hui au tourisme de masse que nous connaissons.
Le calendrier scolaire quant à lui est le fruit d'une lente évolution.
À partir de la troisième République (1870-1940) et de la proclamation de Rome capitale italienne, les ‘’grandes vacances scolaire’’ de l’enseignement secondaire vont débuter de plus en plus tôt dans l’année.
En 1875, il est décidé qu’elles commenceront désormais le 9 août ; puis, à partir de 1891, le 1er août. En 1912, le début des ‘’grandes vacances’’ est avancé au 14 juillet ; mais elles durent toujours jusqu’au 1er octobre. On est donc passé d’un mois et demi de vacances à deux mois et demi.
En 1925, s’ajoutent deux semaines de vacances à Noël ; et les vacances de Pâques passent d’une semaine à deux.
En 1959, les grandes vacances sont déplacées dans leur ensemble de deux semaines : elles commencent plus tôt et finissent plus tôt, c'est le système qu'on connait aujourd'hui. Ce n'est que treize ans plus tard, en 1972 que les vacances d’hiver sont instituées avec le zonage qui est aujourd'hui définit. Finalement, la durée des vacances scolaires de l’enseignement secondaire a doublé sous la troisième République.
La première colonie de vacances est due à un pasteur suisse, M. Bion, qui en 1876 envoie un groupe d'enfants pauvres et chétifs à la montagne. Quelques années plus tard, l'expérience est relayée en France.
Les enfants viennent toujours de milieux modestes et ont souvent une santé précaire. Ils sont parfois placés en petits groupes dans des familles paysannes, ce qui leur offre une grande liberté, parfois hébergés et encadrés collectivement. Dans tous les cas, il s'agit de séjours assez longs.
Ces initiatives prennent place au croisement de deux préoccupations : encadrer les écoliers pendant les vacances ; faire respirer "le bon air" aux enfants d'ouvriers, menacés par la tuberculose ou la « débilité », que l'industrialisation entasse dans des villes surpeuplées et des logements insalubres.
Les structures propriétaires ont toujours cherché à rentabiliser des sites qui ont vu défiler des générations d'enfants, les unes après les autres. Depuis une vingtaine d'années, la demande s'est réduite tandis que le coût des séjours a augmenté, en raison d'une réglementation plus stricte en matière d'encadrement et d'hébergement. Le durcissement des règles de sécurité incendie et de restauration collective n'a cessé de poser problème aux communes qui avaient acquis puis réhabilité sommairement de grandes demeures bourgeoises. Elles cherchent désormais à se débarrasser d'un patrimoine coûteux.